Le
Loup rentre dans sa tanière …
Divers gentes et
divers gents, lettrés et illettrés, lecteurs et auditeurs, gens
d'ici et d'ailleurs, … Bref, provoscopiennes et provoscopiens :
le Loup, le Renard et la Belette vous saluent ! Vous avez la
chance d'écouter PROVOSCOPIE, l'émission politique diffamante de la
bande FM. Aujourd'hui, à nouveau, un de nos conseillers éditoriaux
prend le micro. Il parle, lui l'amoureux des livres ! Saluons,
comme il se doit, le PDG de Sauramps qui ne s'économise pas à la
chambre consulaire ! Tel un Américain perdu sur les bords de la
grande bleue, il s'est fait … tout seul ! Bonjour à
Jean-Marie Sevestre, le self made man ostracisé par la Région
défrêchisée …
Monsieur le
lettré, monsieur le colporteur, monsieur le consul, dîtes-moi …
Nous vous
proposons de diverger durant 90 minutes autour des trois thèmes
suivants :
Peut-on
progresser sans vivre ensemble ?
Le balancier du
savoir passerait-il de l'écrit à l'oralité et à l'image ?
Quelle économie
en chambre serait jouable à l'heure de la globalisation ?
Et qui sont
nos invités ?
Tout d'abord,
bien sûr, Jean-Marie Sevestre, l'homme des livres en chambre.
Mais aussi
Jean-Marie Sevestre, l'homme de la chambre en live.
Mais, avant tout,
votre Belette préférée s'apprête à pousser un cri … Elle
s'interroge, la Belette ! Sur le progrès … A savoir, est-ce
vraiment encore une valeur de gauche ?
Rude tâche …
Je ne vous en dis pas plus. A toi, la Belette !!!
12h35
Le cri de la
Belette. 12H35/13h37
12h35 :
Jingle de la Belette.
Le
progrès, est-ce vraiment encore une valeur de gauche ?
Chronique de la
Belette …
12h37
Jingle de la Belette.
Le
Loup :
Revenons à la
raison, évitons d'être sinistre !… et voyons ce que nos
Jean-Marie Sevestre auraient à dire sur la question !
OPUS
1. 12h37/13h00
Le Loup :
Débriefing vino-urbain …
Nous
sommes en compagnie de Jean-Marie Sevestre, l'homme des livres, et de
ses clones en chambre !
Il est l'heure de
leur donner la parole …
Mais, avant tout,
… parlons de vin !
Quel est donc ce
flacon qui doit flatter nos sens ?
Allez, goutons
voir si le vin est bon !
Peut-on
progresser sans vivre ensemble ?
Débat
… Les avancées scientifiques et technologiques ont permis de
rendre la vie plus confortable … Ne peut-on que s'en féliciter ?
Depuis
la Révolution industrielle, la vie est globalement devenue tellement
plus agréable que nos concitoyens pacifiés cherchent à vivre le
plus longtemps possible ! La vie quotidienne a été facilitée
par le génie du travail de tous pour avoir « le droit à la
paresse » ! N'est-ce point une excellente chose ?
Finie la survie,
bonjour la vie !!! On ne se nourrit plus, on mange ; on ne
se vêt plus, on s'habille ; on ne s'abrite plus, on se loge !
Et même, on ne veille plus, on se distrait ! Peut-on alors
remettre en cause le progrès dans quelque dimensions que ce soit ?
Pourtant le
progrès a conduit à ne plus avoir besoin des autres grâce à
l'échange monétisé. Il a brisé le solidarisme, le vivre ensemble.
N'est-ce pas là la limite du progrès ?
Débat
… Les ressorts de l'individualisme se sont imposés dans la
société ces cinquante dernières années et ont permis à chacun de
trouver son chemin de la liberté … Ne peut-on que s'en féliciter ?
Les gauchistes de
Mai 68 ont brocardé la société de consommation. Ils ont refusé le
travail aliénant (excusez le pléonasme). Et troqué le tout pour
affirmer la Liberté. Cela a-t-il vraiment permis à chacun de
s'épanouir ?
Et cela n'a-t-il
pas brisé les vieilles valeurs sociétales judéo-chrétiennes ?
Autrement-dit, le
« je » ne l'a-t-il pas emporté sur le « nous »
et sur le « vous » ?
Les limites de la
Liberté n'ont-elles pas été atteintes ?
Débat
… La virtualité s'est imposée dans le quotidien au point de
déshumaniser les rapports sociaux et la coexistence a pris le pas
sur le vivre ensemble … Ne devrait-on pas s'en soucier ?
La technologie
contemporaine a permis de réduire le temps de communication à la
portion congrue. Et chacun de pouvoir, s'il n'y prend garde, verser
dans la virtualité la plus complète. Autrement-dit :
raccourcir les distances entre les « gens » au point
qu'ils n'ont plus besoin de se rencontrer dans la vraie vie, est-ce
vraiment l'idéal pour une société ?
On vit à
distance, on s'aime à distance, on tue à distance, on s'emmerde à
distance … les technologies de communication ne tuent-elles pas le
vivre ensemble ?
Comment rétablir
de vrais rapports sociaux ré-humanisés ?
On converse, on
digresse, on diverge. C'est agréable, c'est bien ! Mais à
force de penser aux autres, on finirait par oublier que le destin
peut et doit se dominer si l'on veut qu'il ne soit pas subi !
Alors, en
attendant, détendons-nous avec un peu de musique afin qu'on se
re-politise, au sens noble du terme … quelque peu !
13h00
Musique N°1.
Le
coup de pinceau du Renard. 13H03/13h05
13h03 :
Jingle du Renard.
Parle-moi,
ne m'écris plus !
Chronique du
Renard.
Grâce à
l'omniprésence du texte sur internet, sans parler de la popularité
des textos sur les téléphones portables, la lecture est peut-être
aujourd'hui plus présente que dans les années 70 ou 80 lorsque la
télévision était le media neuf !
Mais c'est une
lecture différente qui cache une façon différente de penser, de
vivre. Le style actuel de lecture découle de la recherche permanente
de l'efficacité et de l'immédiateté, transformant le lecteur en
simple décodeur de l'information. Les médias traditionnels sous
l'influence du Net s'adaptent à ces nouvelles attentes du public.
Les programmes de
télévisions ajoutent des textes défilants et des pubs qui
surgissent tandis que les magasines et les journaux réduisent la
taille de leurs articles, ajoutent des résumés parsèment leurs
papiers de fragments d'informations faciles à parcourir.
Sommes-nous
re-programmés ? L'abondance d'informations conduirait-elle au
papillonnage et à la superficialité ? Le taylorisme
gouvernerait-il aussi les esprits ?
Au fait, ça sert
à quoi un livre ?
Le livre demeure
l'un des seuls objets culturels qui exige de tout arrêter. Pour
exister, il nécessite une attention exclusive. Impossible de lire un
bouquin en pensant à autre chose.
Dans ce monde
multi-tâche, consacrer tout son temps à une seule activité revient
à perdre son temps … Et pourtant, l'intérêt du livre se trouve
là ! Il dilate le temps !!!
13h05 :
Jingle du Renard.
OPUS
2. 13h05/13h30
Le
Loup :
Retour
dans nos studios en la compagnie du PDG de Sauramps, Jean-Marie
Sevestre et de son invité : Jean-Marie Sevestre, le N°2 de la CCI de Montpellier.
… Et que
demande le Peuple ?
Mais avant de
revenir sur les thèmes que nous avons choisis, parlons encore un
peu de … flacons et de vin !
Débat …
Que serait un vin lettré ? Un vin dont on parle en le buvant ?
Un vin à la belle syntaxe ? Un vin de salon ? Bon !
Fi donc des flacons.
Allez, une
petite provoscopie : Peut-on faire l'économie du livre ?
L'écrit
est mort, vive l'oral ! L'oral est mort, vive l'écrit !
Débat …
De l'oral à l'écrit, de l'écrit à l'oral : le balancier de
l'histoire est encore une fois en marche …
« Les
paroles s'envolent, les écrits restent » ! Cette maxime
est-elle encore d'actualité ?
Être vu !
Rien de tel pour devenir célèbre, le temps de quelques images
médiatiques.
Peut-on lutter
contre cette révolution de la communication qui met en cause la
révolution de l'imprimerie ?
Débat
… Le livre papier a-t-il encore un avenir ?
Faut-il encore
chercher à transmettre le savoir par l'écrit, par le livre ?
Aux Etat-Unis,
les livres « oraux » se multiplient. On peut ainsi lire
en conduisant sa voiture ! Une bonne évolution ?
Que dire des
tablettes numériques ?
Peut-on faire un
plaidoyer pour le maintien du livre aujourd'hui ?
Débat
… Que faire d'un savoir passé pour construire l'avenir ?
L'écrit
a servi durant des siècles à colporter le savoir du fait de
l'accumulation des connaissances qui ne pouvaient plus se transmettre
par l'oralité. Aujourd'hui, la quantité de savoir est telle qu'il
est devenu impossible de tout lire donc de tout savoir. Internet
permet le zapping dans le domaine de la connaissance. Faut-il le
regretter ou apprendre à faire autrement ?
Le vieux monde
meurt, il est malade et ridé ! Mais rien ne se perd, tout se
transforme : c'est le principe même de l'entropie ! Que
peuvent les gens de ce vieux monde pour aider la génération future
à construire le nouveau monde ?
Ou faut-il « du
passé » faire table rase » ?
Bon !
Alors !!! Définitivement, l'affaire est complexe ! Le
vieux monde se meurt et le nouveau monde tarde à se mettre en place
…
Revenons dans
notre monde, dans la bonne société qui nous accueille, qui nous
fait vivre … et détendons-nous avec quelques notes de musique …
13h30 :
Musique 2.
Le
trait de plume du Loup. 13H33/13h35
13h33 :
Jingle du Loup.
Le
gaullisme à l'épreuve de la mondialisation …
Chronique du Loup.
« Si grand
que soit le verre que l'on nous tend de l'extérieur, nous préférons
boire dans le nôtre tout en trinquant aux alentours »
martelait le Général de Gaulle en campagne … Il y a des langues
de bois qui parlent d'elles-mêmes ! Celle-ci en fait partie.
Voilà une métaphore qui a du sens. Et chacun de comprendre que ce
beau discours télévisuel était destiné autant aux Français, ses
électeurs, qu'aux chefs d'Etat étrangers que ce soit les deux
Grands, la Chine, les pays européens comme ceux dit du Tiers-Monde !
Cinquante ans
plus tard, le Grand Echiquier a évolué. Le roi soviétique s'est
couché laissant victorieux un capitalisme argenté en voie de
financiarisation. Et le pion 'France' de tenter de se raccrocher à
quelques branches qu'elles soient européenne ou atlantique. Mais la
cavalerie noire, avec un pas de côté et deux pas en avant, de
provoquer indigestions et indignations …
Une paire de fous
ont semé la panique dans les rangs. Les tours qui abritaient les
sièges des belles entreprises françaises tremblèrent sur leurs
fondations. Comme au casino, quelque croupier annonça : « Rien
ne va plus » ! Même la reine de l'industrie nationale,
l'agroalimentaire, fut attaquée !
Et le Président
dé-monarchisé de se souvenir des cours qu'il avait reçus lorsqu'il
était élève à HEC. Des cours de géopolitique et d'histoire
économique franco déjà mondialisés … Des cours qui auraient pu
être donnés par une Marisol Touraine inspirée … (une autre
époque) … Et le Président de repenser au monarque républicain
qu'avait été de Gaulle ! Et de se remémorer la phrase :
« Si grand que soit le verre que l'on nous tend de l'extérieur,
nous préférons boire dans le nôtre tout en trinquant aux
alentours ». Et de trouver la bonne combinaison en roquant et
en se disant : « encore faut-il avoir un verre !!! »
Et d'appeler derechef le camarade Montebourg. « Arnaud, mon
ami, dessine-moi un verre en forme d'entreprise ».
Et pour faire
quoi ? Pour fabriquer quoi ? Et comment va-t-on procéder,
mon Président ? … En protégeant d'abord les tours de ces
chevaux danubiens et de ces fous d'outre-manche ! Puis en
produisant de l'utile et même de l'agréable : ici et
maintenant … Car « le changement, c'est maintenant » !!!
Et les pions qui
traînaient sur le tapis vert d'applaudir et de nommer la chose :
une économie fondée sur le circuit court … pour court-circuiter
les ombres argentées qui ont muté le capitalisme industriel en
capitalisme financier.
Comme quoi de
Gaulle reste d'utilité publique encore aujourd'hui !
13h35 :
Jingle du Loup.
Le
Loup :
Décidément,
quand le Loup verse dans la métaphore, il expertise la langue de
bois. Et s'aperçoit qu'elle peut, parfois, produire de
l'intelligence quand elle donne du sens au son !
OPUS
3 : le droit de réponse. 13H35/13h57
Le Loup :
Dans
l'antre des belettes, il y a des lettrés ; mais il y a aussi un
patron, un consul, un homme de chambre. A la CCI, il
vice-présidente ! Il est venu dans notre studio, il voyage pour
s'informer et il voudrait bien vaincre la crise qui sévit au Sud de
la France et même ailleurs … C'est son côté César !!!
Veni, vidi, vici pourrait-il dire !
Bien !
revenons au sérieux de la chose … et voyons ce que cela donne
quand notre lettré s'adonne à l'économie !
Quelle
économie en chambre à l'heure de la mondialisation ?
Débat :
Le rôle consulaire n'est-il pas aujourd'hui de rétablir les
circuits courts pour améliorer le vivre ensemble ?
La mondialisation
a engendré les délocalisations au point que la fabrication d'un
produit quelconque se fait, pièce par pièce, au quatre coins de la
planète. Cela a un coût social, le chômage dans les pays
occidentaux ; et un coût environnemental, l'émission d'une
quantité anormale de carbone. L'Union européenne subventionne les
régions défavorisées : n'est-ce pas par ce biais qu'il faut
réinventer une production re-localisée, une économie de
proximité ?
Que peut faire
une chambre de commerce et d'industrie en la matière ?
Avec quels
partenaires ?
Débat :
Au-delà de l'économie, ne serait-ce pas la démocratie libérale
qu'il faudrait jeter aux poubelles de l'histoire pour la remplacer
par un fédéralisme communal plus ou moins proudhonien ?
De l'économique
ou du politique, qui commande à qui ?
La démocratie
libérale telle qu'elle fonctionne depuis plus de deux siècles en
Occident a créé un véritable « cens caché » comme
l'affirme Daniel Gaxie depuis 1978. Une caste dirigeante s'est
emparée des leviers de tous les pouvoirs, éloignant les citoyens et
les empêchant d'y participer. Ne faut-il pas remettre en cause cette
forme de démocratie ?
Pourquoi ne pas
imaginer une démocratie de proximité fondée sur un fédéralisme
si ce n'est communal comme l'imaginait Proudhon mais régional ?
Alors les Régions auraient les leviers du pouvoir et pourraient, en
collaboration avec l'Union européenne, assurer une économie de
proximité ?
L'avenir n'est-il
pas dans la disparition des Etats nationaux belliqueux ?
Bon … C'est
pas tout ça, mais il est l'heure !
Un mot de
conclusion … ?
13h57 :
Jingle Requiem.
Le
billet final du Loup. 13H57/13h59
Le Loup :
Le monde est
définitivement complexe ! Une provoscopie ne saurait suffire à
régler le problème. Tout au moins aura-t-elle permis de poser
quelques questions, de mettre quelques points d'interrogation dans
l'océan des certitudes qui n'en sont pas …
Quoiqu'il en
soit, la vie ne s'arrête pas là. D'autres ont réfléchi aussi à
la question. C'est pourquoi, après la trêve hivernale que
s'accordent le Loup, le Renard et la Belette durant quinze jours,
nous convierons … dans l'antre des belettes … un des animateurs
d'une association très montpelliéraine : « Montpellier
2020 ». Il rêve d'une ville meilleure faute d'inventer un
meilleur des mondes ! Vous reconnaîtrez François Delacroix, le
sage qui ne regarde pas le doigt quand on lui montre la lune !!!
Il sera en compagnie de madame la mairesse de Pignan ainsi que de
l'ineffable libertarien quoiqu'économiste Alain Desbruères.
Une émission à
ne pas rater.
Le tout sur le
93,9, tous les lundis de 12h30 à 14h00.
Remerciements à
la brillance de la technique réalisée par Gilles Gouget.
A lundi prochain
et en attendant n'oubliez jamais que …
La révolte
n'est pas un droit ; mais un devoir !
Merci !!!
13h59 :
Générique de fin (le loup, le renard et la belette).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire