Présentations.
12H31/12h35
Dilaver Erbilgin |
Bon ! Doc'
… la parole est à vous.
De quoi
souhaitez-vous que l'on parle ?
Jean-Pierre Laigle |
Et qui sont
vos invités ?
Pour discuter et
palabrer, vous avez invités deux personnalités. Auriez-vous la
gentillesse de nous les présenter …
Bonjour à
tous … Et bonne divergence !
Allez, un « bon
mot » de chacun …
Mais, avant tout,
notre Secrétaire du Conseil s'apprête à « ficher »
devant vous : Il en eut la grande habitude aux temps bénis de
la frêchitude !!!
Rude tâche …
Je ne vous en dis pas plus. A toi, mon secrétaire, et cesse
dorénavant de taire tes secrets !!!
La
fiche du Secrétaire. 12H35/13h37
Dis, le
Secrétaire,
Fiche-moi
…
Normal,
vous avez dit normal, tiens, comme c'est normal... dans une
république normale avec un président normal...
C'est
quoi normal? Ce n'est ni juste, ni bien, ni moral, c'est juste ce qui
est défini par la norme. Au fond, tout citoyen conforme à ce
qu'attend de lui le pouvoir est normal. La norme c'est le pouvoir. Un
médecin soigne en fonction de ce qu'est la norme qu'il a apprise et
non en fonction de la maladie. Michel Foucault a très bien démontré
ça dans son "histoire de la folie". Le malade et la
maladie comme la médecine sont normalisés sinon il n'existent
pas...
C'est
aussi vrai de la démocratie dont Churchill disait qu'elle était le
pire des systèmes à l'exception de tous les autres.
Deux
exemples : Avant 1992, en France, l'homosexualité est une infraction
condamnable par les tribunaux... Les langues régionales ont été
interdites par la troisième république sous le prétexte que seul
le français devait en être la langue officielle.
La
république est une des formes de la démocratie, instrument de la
normalisation des individus.
La
revendication du mariage pour tous devient alors une volonté
d'intégration aux normes de la république. Se marier entre
personnes de même sexe ou adopter un enfant, de même que consommer
du cannabis sont des pratiques de citoyens normaux en Hollande et
anormaux en France. Normalisez-moi, normalisez-moi...
"Tout
est relatif" disait Einstein.
Si
les lois sont promulguées alors tout devient normal mais pas
forcément juste.
Bien sûr, cette
fiche n'est qu'un pastiche.
12h37
Musique 1 ou micro-trottoir 'cannabis'.
OPUS
1. 12h40/13h00
Débriefing
vino-urbain …
Quel est donc ce
flacon qui doit flatter nos sens ?
Un vin d'ici ou
un vin d'ailleurs ?
Allez, goutons
voir si le vin est bon !
Monsieur le
rédacteur en chef … je m'efface ! A vous la parole et la
conduite des débats …
Vous avez
souhaité converser devant nous avec vos invités, Henna Gardelsen,
une tellement polyglotte qu'on y perdrait son latin à vouloir
polémiquer avec elle et Jean-Pierre Laigle, un homme qui a travaillé
sur les retraites afin d'en bénéficier quelque peu le temps venu
mais surtout un homme de cœur qui s'amuse à jouer les chefs
d'orchestre !
Bon, ce n'est pas
tout : pourquoi ne commencerions-nous pas par une petite
provoscopie ? …
Débat …
En vertu de quoi un Doc' s'occuperait-il de la Cité ?
Dîtes-nous ce
que la médecine pourrait bien apporter à la science politique, au
gouvernement des affaires publiques.
Peut-on soigner
voire guérir le corps social comme vous le faîtes pour les uns ou
les autres ?
Y aurait-il une
médecine plus performante que celle du docteur Coué ? (qui
affirmait que si je dis « tout va bien », alors tout ira
bien!!!)
Bien … abordons
maintenant le premier de vos thèmes : la dépénalisation du cannabis
… C'est l'Opus 1 que nous intitulerons : « Quand le Doc'
fume la moquette, il devient libertaire !!! »
Débat …
Allez, c'est quoi le problème ? Un petit joint, ça ne fait de
mal personne ! A moins que … nous sommes tout attentif et
vous écoutons …
Le grand plaisir
français est de braver les interdits. Le 'joint' est interdit. C'est
pour cela qu'il est plaisant, non ?
Si l'Etat le
dépénalise ou le légalise : ce sera une garantie de qualité,
non ?
Ce sera une
maîtrise des prix, non ?
Ce sera une
rentrée de taxes à hauteur de 2 milliards, non ?
Mais, ce ne sera
plus interdit : donc pas drôle !!! Alors il faudra braver
d'autres interdits … et se mettre à la cocaïne ou autre substance
particulièrement dangereuse …
Est-il donc
souhaitable de dépénaliser le cannabis ?
Aérons nos
cerveaux avec quatre notes de musique.
Quelles sont ces
notes que vous avez souhaitées nous faire écouter ? On écoute
et on en parle après …
13h00
Musique N°1.
OPUS
2. 13h03/13h26
Retour dans nos
studios en la compagnie de notre rédacteur en chef : monsieur
le Conseiller, Dilaver Erbilgin, mais aussi de ses deux invités :
Henna Gardelsen qui parle des langues inutiles mais maîtrise le
français ce qui est essentiel et Jean-Pierre Laigle qui est à
Bonelli ce que les moines grégoriens sont à la musique …
Le tout dans
Provoscopie … Et que demande le Peuple ?
Monsieur le
Conseiller, cher conseiller éditorial, c'est un réel plaisir de
vous écouter piloter une émission. Vite, taisons-nous, le Loup et
le Renard que nous sommes … et cédons la place à celui qui piste
le diabète comme d'autres pistent les maux de la société …
Mais avant de
revenir sur les thèmes que vous avez choisis, parlons encore un peu
de … flacons et de vin !
Débat …
Le vin, est-ce un trait de civilisation chrétienne ?
Bon ! Fi
donc des flacons. Sur quoi souhaitez-vous que nous conversions
maintenant avec vos invités ? De mariage pour tous ?
Seriez-vous un expert en la matière ? C'est l'Opus 2 de
Provoscopie, intitulée si vous le voulez bien : « Quand
le Doc' parle de mariage, il devient égalitaire ! »
Débat …
Ce mariage pour tous est en fait le prétexte pour que les homos et
les lesbiennes puissent convoler en justes noces. Et que fait-on des
bi ? A moins d'autoriser la polygamie, je ne vois pas !!!
Pourquoi ne pas
réformer le PACS afin qu'ils aient les mêmes droits que les couples
traditionnels ?
Pourquoi les
homos veulent-ils devenir « normaux » : c'est-à-dire
entrer dans la norme juridique ? Sont-ils plus oranges, je veux
dire hollandais, que roses ?
N'est-ce pas
remettre en cause les fondements même de la famille judéo-chrétienne
telle que nous la connaissons depuis des millénaires ?
Débat …
Le mariage dé-sexué : une fausse bonne idée ?
L'homme et la
femme vont être remplacés par « les parents ». Ils
seront dès lors dé-sexués ! Cela ne pose-t-il pas problème
en matière d'adoption ? Peut-on, doit-on imposer à un enfant
qui déjà été abandonné d'être éduqué par deux hommes ou deux
femmes ?
Et quid de la
procréation in vitro pour les lesbiennes ? Quelle inégalité
pour les homos !!!
On converse, on
digresse, on diverge. C'est agréable, c'est bien ! Mais à
force de parler de joint et de conjoint, sait-on vraiment de quoi on
parle ?
Et, encore une
fois, rien ne vaut l'histoire des mots !!! Ecoutez-en, s'il vous
plait, la litanie …
13h26 :
Jingle du Loup.
Le
trait de plume du Loup. 13H27/13h30
Le
joint et le conjoint !
Divergeons, s'il
vous plait, un instant et redonnons du sens au son !
Rejoignez-moi, un instant, dans les poussières des dictionnaires
d'antan … Depuis une heure, nous provoscopons deux mots :
« joints » et « conjoints » ! Rien que
sur le plan sémantique, il y a déjà un lien !
Or, qu'est-ce
qu'un « joint » ? A l'origine, au Moyen Âge,
c'était « un endroit où se rejoignaient les éléments d'un
assemblage ». Comme un dérivé du verbe … qui signifiait :
« unir deux à deux ». Ce qui tissait « un lien
moral ». C'est ainsi que l'on « joignait les mains »
pour prêter le serment féodal. Ce qui permettait de « réunir
deux terres » au delà des êtres …
Plus
courtoisement, il s'agit de « s'accoupler », de « joindre
les cœurs » ! Et même, au temps du Roi soleil, de
« joindre l'utile à l'agréable » : à condition de
parvenir à « joindre les deux bouts » !!!
Autrement-dit,
lorsque deux êtres se rejoignaient, devenant « conjoints »,
ils mutaient en « époux ». Ce qui leur donna, sous Louis
XIV encore, « des obligations et des droits communs. »
Faute de quoi, ils n'étaient que des « conjoints de fait »,
autrement-dit des « concubins » qui ne pouvaient que « se
conjointer, vivre maritalement » … En fait, tout n'était
qu'une question de « conjoncture » : je veux dire
d'une « situation résultant d'un concours de circonstances ».
Mais, nous nous
égarons … Revenons-en au « joint ». Après moulte
tergiversations, le mot prit son sens actuel par le biais de l'argot
et de l'anglais. Il signifie maintenant « une cigarette de
haschich. » Il est vrai que, étymologiquement, « trouver
le joint, c'est résoudre une difficulté » depuis 1798 !
Alors, rouler un
joint entre conjoints devrait permettre de se rejoindre … dans
quelques paradis utopiques …
Amusant, non ?!
Mais
permettez-moi de conclure en citant François Sagan qui osait dire :
« avant je buvais pour rejoindre les gens, maintenant je bois
pour les oublier ! »
D'où diable
ai-je tiré ces définitions …
Comme d'habitude,
du Dictionnaire historique de la langue française, toujours
de Alain Rey .
Comme quoi,
l'histoire des mots donne vraiment du sens au son !
Merci.
13h30 :
Jingle du Loup.
Musique N°2.
OPUS
3 : le droit de réponse. 13H33/13h57
En hommage au
« Droit de réponse » de Michel Polac, tentons de marcher
dans ses pas … C'est l'opus 3 d'in vino veritas.
Jingle :
Musique de Droit de réponse, l'émission de M. Polac.
Monsieur le
Conseiller, quittez votre habit de rédacteur en chef, remettez votre
blouse et redevenez celui que vous fûtes depuis des temps
immémoriaux : un docteur ! Un individu qui a fait
profession de soigner, faute de guérir ses semblables, les humains !
Alors, permettez
au Loup et au Renard de reprendre leur poste et de vous poser
quelques questions provoscopiennes …
Un Doc' peut-il,
doit-il devenir un acteur de la Cité ?
Parlons un peu de
notre doulce France … et jouons aux lettres ottomanes comme
d'autres aux lettres persanes puisque vous êtes d'origine turque,
quoiqu'un peu belge sur les bords …
Comment
voyez-vous la France et les Français ? Cela fait-il encore
rêver un étranger ?
Parole donnée
au Doc', puis à ses invités.
Comment, diable,
appréhendez-vous la vie politique en France ? Ne pensez-vous
pas que nous avons atteint les limites de la démocratie ? Il
suffit de voir ce qui se passe au sein de l'opposition, de l'UMP ?
Parole donnée
Doc', puis à ses invités.
Bon … allons
voir ailleurs … Parlez-nous un instant de « chez vous »,
du côté du Bosphore … Peut-on parler de démocratie musulmane
comme on parle de démocratie chrétienne ? L'islam est-il
soluble dans la démocratie ?
Parole donnée
Doc', puis à ses invités.
Pour en finir,
êtes-vous solidaire de vos collègues chirurgiens qui sont en
grève ?
Nous vous
écoutons !!!
Parole donnée
Doc', puis à ses invités.
13h57 :
Jingle Requiem.
Le
billet final du Conseiller. 13H57/13h59
Et voilà !
Cela fait bientôt quatre-vingt dix minutes que nous palabrons et
conversons autour des micros, tout en provoscopant. Merci monsieur le
Conseiller d'avoir relevé le défi en prenant la place de rédacteur
en chef …
Que retenez-vous
de cet exercice et de nos débats ?
Monsieur le
Conseiller, mesdames et messieurs ses invités, merci de votre
participation. Vous le savez, vous êtes maintenant ici chez vous !
Vous revenez quand nous le désirons … et si notre secrétaire
n'émet pas un droit de veto !
Mais avant que
nous nous quittions … Quelques mots sur la prochaine émission ...
(Annonce
de la prochaine et remerciements … )
La semaine
prochaine, nous accueillerons trois maires de l'Agglo' de
Montpellier. En effet, après avoir reçu la « Reine-maire »,
Hélène Mandroux, première magistrate de la ville-centre qu'est
Montpellier, les maires de la frontière orientale et ceux des marais
littoraux, nous découvrirons les maires des villages septentrionaux
de l'Agglo'. Cap vers le Nord ! En espérant qu'ils n'aient un
discours glacial !!!
Quoiqu'il en
soit, nous tenterons de tisser un « lien » entre eux …
je me comprends ! Une émission à ne pas rater.
Le tout sur le
93,9, tous les lundis de 12h30 à 14h00.
Remerciements à
la brillance de la technique réalisée par Gilles Gouget.
A lundi prochain
et en attendant n'oubliez jamais que …
La révolte
n'est pas un droit ; mais un devoir !
Merci !!!
13h59 :
Générique de fin (le loup, le renard et la belette).
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